Blanc de noir [Kaos] -> Fini

Lumière des ténèbres. C’est que c’est un drôle de nom non ? Jeu de mot, un drôle de nom en effet. Dans les ténèbres, il n’y a pas de lumière, mais dans un sens, tu as toujours moyen de trouver une lueur dans l’obscurité. Car sans lumière il n’y a pas d’ombres.

Ce lieu qui portait ce nom étrange, n’était en fait qu’une forêt. Enfin nous n’allons pas dire que c’est une forêt normale cependant. Il y régnait de drôle de rumeur dans le coin, comme quoi des choses étranges apparaissaient, ou des choses normales disparaissaient… Pourquoi comment quand… Tu te poses trop de question mon gars. On dit juste qu’il y a des fées, des animaux fantastiques, comme des espèces de démons et des pièges crées par les arbres eux même. Un endroit si sombre la nuit, mais dans laquelle la lune se faufilait bien aisément et rendait sa lumière sur les arbres. Pleine lune, ronde et blanche argent. Elle brillait tranquillement au dessus du monde de Madïan. Les arbres étaient bien proches les uns des autres, le sol tapissé d’herbes et de feuillages, ou simplement de terre tassé. Des branches et des troncs gisaient parfois à terre. Tranquillement. Les animaux nocturnes comme les chouettes, les hermines et autres sortaient le bout de leurs nez. Et un autre être un peu du genre moins nocturne c’était aventuré ici.

Son nom ? Dénaï. Un loup bien simple quand y pense, mais physiquement spécial en tout cas : rouge, noir, violet grisonnant. Sans oublier piercings boucles d’oreilles et un bleu perçant qui composait la couleur de ses coussinets et de sa langue. Un loup âgé de bien quatre années. Grand et fin, qui se promenait sereinement dans la forêt. En fait il cherchait un peu de nourriture, son estomac l’avait éveillé en pleine nuit et la lueur de la lune lui permettait d’y voir clair pour une fois. Ses yeux indigo parcouraient furtivement les recoins de la forêt. Il se repéra un oiseau nocturne. Ce n’était ni un hibou ni une chouette cependant, ça avait plus la taille d’une corneille.

° Parfait, bouge plus et fait tes prières !

Il s’aplatit lentement au sol, et rampa silencieusement derrière le dos de l’oiseau qui ne semblait avoir remarqué que dans quelques secondes il finirait ses jours. Il suffit d’un mouvement rapide et furtif de la part du loup. Et Hop. L’oiseau dans la gueule, il marcha encore quelques pas pour se chercher un recoin tranquille pour manger son repas du soir, il trottinait placidement vers une petite butte, sans se soucier de rien d’autre que de son estomac grognant. Cela dit, dans quelques secondes, il comprendra qu’il aurait peut être mieux fait de rester coucher et d’ignorer sa faim…

Et bien vite, il allait sans doute se carapater du plus vite que ses pattes le lui permettaient. Pour une raison encore obscure, La forêt s'était éclairée de mille feux, une longue lueur bleue l'avait strié jusqu'à ses étangs. Des oiseaux, étranges, sans queues ni têtes, s'envolaient ci et là, faisant sonner leur crécerelle à plusieurs lieues de là. Dans le ciel, un éclair. Pourtant, il n'y avait ni nuage, ni pluie, ni phénomène dès lors inexpliqué. Et, lentement, avec la prestance d'un maître peintre, le ciel se teignit de rouge pour ensuite se voiler de noir. Les oiseaux revinrent peu à peu. L'eau se calmât, arrêta d'écumer. Les animaux abaissèrent leur têtes, soudainement calmes. Le temps avait repris son cours normal, les fleurs fanées avaient ployées sous la pression de l'air: Tout le monde agissait comme s'il ne s'était rien passé. Les cris affolés s'étaient tous tus, et tous retournaient à leurs occupations encore vacantes. Même le vent, qui s'était changé en puissante bourrasque, assez forte pour soulever des arbres s'était calmée, jusqu'à devenir une petite et douce brise.

Quelques feuilles tombèrent tout doucement sur le sol, lentement, aussi légères que des plumes d'oies. Le temps avait repris les rênes, et la Lumière des Ténèbres était devenue muette. Pourtant, dans le beau milieu d'un clairière formée par un petit amoncellement d'arbres, une faible lueur brillait: Dorée, tirant sur le orange, qui se dégradait peu à peu jusqu'à disparaître complètement. C'était bien l'endroit où se passait des choses inexplicables. Le ciel venait de transporter un être incompris dans son monde. Le monde de Madïan. En effet, entre un buissons à baies douteuses et un rocher troué, allongé sur un tapis de feuilles d'arbres sombres aux airs maléfiques, un être blanc, n'ayant rien à voir au quotidien habituel de ces lieux. Il n'avait ni ailes ni cornes, ni yeux en trop, ni pattes de plus. Ses proportions du corps étaient normales, et son regard, animal. Un rescapé aurait-t-on dit juste à lui voir la forme de son visage naturel et soigné. Un rescapé des anciens, qui n'avait jamais subi les répercussions d'antan, le forçant à se servir de pouvoir fabuleux. Un animal véritable et sans âme.

Il venait de la terre. La Terre qui fut autrefois un mythe. Cette Terre là. Lentement, le vent lui apporta les effluves douces de l'écorce rappelant les forêts, n'ayant pour seul but de lui faire retrouver conscience... Peu à peu, ses longs yeux jaunes s'ouvraient, et l'air parvenait à se filtrer à ses poumons. Sa tête lui faisait horriblement mal, son regard était troublé par des hallucinations qui découlaient de son passé. Lentement, il bougea une patte,comme pour se prouver qu'il vivait encore. Le plus surprenant de la chose, c'est qu'après cette chute, il n'avait aucune blessure.

Insouciant de ce qui pouvait bien ce passer, le loup continua dans un petit trot cadencé, son espèce de corneille dans la gueule, vers la butte où il avait décidé de s’installer. Il ralentit pourtant progressivement son trot, il sentait que quelque chose n’allait pas, que quelque chose de pas normal était là, enfin non, allait arriver. Car il le sentait mais il sentait aussi que ça n’était pas « là ». C’était très étrange en fait. Il se mit au pas, et marcha une oreille vers l’arrière, méfiant… Il sursauter et se figea sur place quand il vit que la forêt fut soudainement plongé dans une lueur bleue… Oh god, mais c’est quoi ce truc ?!

La forêt était illuminée soudainement de cette puissante lumière bleue. Dénaï du plisser les yeux pour bien voir, il semblait que des choses s’élevaient du sol, le ciel semblait devenir fou… Un puissant éclair, des touches de couleurs or, jaunes, noirs se disputaient la couleur du ciel. C’était incompréhensible. Tout se mélangeait, et le loup noir et rouge sentait la présence d’une chose qu’il avait déjà ressentie auparavant. Il n’arrivait pas a se rappeler où… Mais lève la tête et tu comprendras…

- Oh bordel de …

Bouche bée, son oiseau tomba au sol, et lui resta la gueule ouverte à fixer la chose dans le ciel. Stupéfait. C’était ce truc, cette porte là où sa mère avait disparut ! Mais quoi comment pourquoi ?! Il se mit à courir instinctivement vers le haut de la butte, laissant son oiseau à terre. Ses foulées s’enchainaient mais la bute n’était pas loin, la lueur disparut soudainement et il vit une chose blanche brièvement. Il s’en rapprochait, pendant que tout semblait être revenu à la normal. Pourtant ce genre de chose, ça ne passe pas inaperçu !

° C’est à n’y rien comprendre…°

Dénaï arriva au sommet de la butte. Haletant, mais ça allait, sa course n’était pas trop éprouvante. Et c’est là qu’il découvrit la chose tombée de la porte. Un loup blanc, aux yeux jaunes tirants sur l’or. Il semblait bien vivant et en bonne santé. Dénaï le fixa d’un air tout à fait éberlué.

- Mais bordel de punaise mec, c'tait quoi c'bordel ? D'où tu sors ?!

La porte, le loup, le ciel… Une demi-tonne de question se bouscula dans sa tête. Il ne pensa même pas une fraction de seconde que ce loup pouvait venir d’ailleurs, qu’il pouvait être venu de la Terre… Il ne pensait pas un seul instant que ce loup avait vécut des années en humain, pas un seul instant qu’il pensait que les loups étaient rayés à jamais de la carte…

Pas un seul instant.

- Arku? C'est toi?...

suivi

- " Mais bordel de punaise mec, c'tait quoi c'bordel ? D'où tu sors ?! "

- Putain !!! T'as des rayures rouges !!!

Les alentours semblaient s’être calmés. Bien que les arbres aient gardé des séquelles de l’arrivée du loup, tout semblait être revenu à la normale. Comme si rien ne c’était jamais passé. Comme si c’était normal. Le loup noir et rouge esquissa un mouvement de tête pour écarté sa tignasse de sa vue, un marqua un rictus amusé des paroles du loup couleur neige.

- Tu délires ou quoi ? Tu me prends pour un zèbre rouge ?

Dénaï se demandait alors d’où venait ce drôle d’énergumène… Oui d’accord, Dénaï a un look particulier mais on n’était pas censé s’en effrayer comme ça ! Et en plus ce n’était pas le seul a voir des drôles d’allures sur ce monde.

- Et d’abord, elles sont très bien mes rayures ! ><

Adoptant un air faussement vexé, il déclara ça un peu bas pour lui-même. Il avait les marques rouges de ses parents. Et encore, sans doute que l’inconnu n’avait pas encore vu sa langue bleue ! Dénaï toisa l’énergumène d’un regard fortement interrogateur… C’était un loup blanc argenté, aux pupilles jaunes, de taille plutôt normal… Mais détail important : qui sortait d’une immense porte ouverte dans le ciel !

- Hé, tu te rends compte du capharnaüm que t’as fait en venait de chépasoù ?

En effet le bilan était assez surprenant… Arbres déracinés, ou très penchés, les oiseaux des alentours s’étaient tous envolés ailleurs, et parlons du ciel ! Il semblait être dans une fureur pas possible… Le jaune, le noir et la lumière bleue qui étaient apparus, et puis cette porte mince ! Minute, minute, réfléchit Dénaï. Un loup blanc qui sort du ciel par une porte dans un bordel ahurissant… Mais c’est bien sur !

- MINCE ! J’ai compris ! T’étais un ange et on t’a coupé les ailes et banni parce que t’as fait chépasquoi là haut dans le ciel d'interdit hein HEIN ? C’EST ÇA ?

Il fixa le loup blanc avec des yeux plus rond que ceux d’un poisson. Il était à présent persuadé que ce loup était un ange qu’on avait punit en le renvoyant sur terre… Sa mère lui avait raconté des histoires d’anges et de démons quand il était jeune. Il n’y croyait, et n’était pas franchement tenté d’y croire ! Naaan c’pas possible, les anges ça n’existe pas, mais qu’est ce qui explique la porte en plein milieu du ciel avec un loup blanc qui chute, et qui rappelons le, n’a aucunes blessures et se porte comme un charme ? Ça ne peut qu’être un ange !

Mon pauvre Dénaï, t’as pété un plomb…

Wôh. Trop vite. Trop d'informations. Kaos fut pris une toute fois par une mal de tête gigantesque, en abaissa cette dernière, en serrant les crocs.

Okay. On se remémore ce qu'on vient de faire. J'étais avec Fei', on était en mission sondage. Après, j'suis allé chez Lufia pour lui parler de la découverte que j'ai faite, et Jester m'a engueulé - ce qui n'est décidément pas surprenant - et puis j'suis allé me chercher une brioche au coin de la rue. Après, j'suis allé chez moi pour prier un peu pour Clarice et ensuite...

Il haussa un sourcil.

Ensuite... Ensuite j'ai eu un message de Jester qui m'a dit de venir ici le plus vite possible. Il m'a parlé de ce que les hommes comptaient faire récemment. Après... après... Bordel j'sais plus, je suis pas Arku, que j'sache...
Là, il ouvrit grand ses yeux.

Ah! Arku! Mais où il est, ce vieux, d'ailleurs? Arku! Tu m'entends?....
Il secoua solidement sa tête, encore tout secoué. Ça commençait avec l'amnésie, puis avec la discussion de c'type étrange. Décidément, belle journée en perspective... Enfin, le dit être avait prit la parole. Il semblait se parfaire de cette situation, à en juger par le rictus qu'il avait opté:

- Tu délires ou quoi ? Tu me prends pour un zèbre rouge ?

Le louvard acquiesça d'un signe de tête ferme, médusé. Après tout, si vous aviez vécu toute votre vie sur terre, à côtoyer des gens louches au profit d'une bande de criminels cotés SS, tomber dans un autre monde ou le premier type qui t'accoste est un loup noir à rayures rouges, disons que la réaction est très rapide! Ce dernier, dans les alentours de trois ou quatre ans, semblait tout aussi secoué que son interlocuteur.

Il semblait même incapable de retenir ses questions: Kaos pouvait voir dans ses yeux d'un bleu rappelant l'azur de la terre, deux immenses points d'interrogations qui venaient d'apparaître.

- Hé, tu te rends compte du capharnaüm que t’as fait en venait de chépasoù ?

Incrédule, le loup de neige posa son regard un peu partout, comme s'il n'avait pas compris ce qu'il avait causé. Après, tout c'était vrai! Il venait de se réveiller il y avait quelques secondes, tout au plus, et cet être louche avait aussitôt accouru près de lui. Private space, svp?

- MINCE !

Le loup blanc se détendit un peu plus, songea pour lui même.

Bah, finalement il est pas si stupide...!

J’ai compris ! T’étais un ange et on t’a coupé les ailes et banni parce que t’as fait chépasquoi là haut dans le ciel d'interdit hein HEIN ? C’EST ÇA ?
- Eh?...

Et, encore une fois, il se fit submerger de questions sans réponses. Mais un détail lui échappait: Pourquoi tout ici ne lui était inconnu? S'il avait été là bas, ou alors si Arku avait été présent, il aurait pu trouver deux attaches ou des odeurs familières... Mais là, rien. De plus, celui qui lui causait sans arrêt, c'était un loup. Un loup... NON! Impossible, ils sont tous morts devant ses yeux! Ses grands yeux ronds se plissèrent finalement. Kaos s'était remis un peu de l'agitation étrange de ces lieux. Il proféra seulement, dans un ton morne.
- Un ange, hein? Alors comme ça, tu sais ce que c'est? Non. Moi j'suis plutôt un chasseur.

En fait, Je chasse l'Archange.

Sa voix s'était éreinté à la fin. Kaos soupira, mal-à-l'aise. Cependant, bouillant de curiosité, il fit comme Dénaï devant lui: Il explosa.

- Et puis What the hell, Mec! Où est ce qu'on est? Et puis t'es qui d'abord? Et qu'est ce que j'ai causé??... Et c'est quoi ces arbres étranges? Et puis c'est quoi ces rayures, putain !??...

C’est n’y rien comprendre. Ni l’un ni l’autre ne trouvait de réponse à ses questions, ni l’un ni l’autre ne savait qui était le loup qu’il avait en face de lui. D’un coté on avait un loup blanc sortit d’une porte du ciel dans un remue-ménage incroyable, de l’autre on a un loup noir, strié de rouge, avec une tignasse violet grisonnante, des anneaux dans l’oreille et une langue bleue. Lequel devait être le plus effrayé des deux ? Ca c’était une excellente question ! A vrai dire il n’était pas question d’effrayemment, de peur, mais bien d’interrogation, de doute… L’un se demandait d’où venait l’autre, l’autre se demandait dans quelle galère et dans quel monde il était tombé. Cela dit, c’est tout à fait logique quand on vient de vivre une scène pareille.

Nan attends, c’pas un ange sinon il saurait ce que c’est ici puisqu’il aurait été de notre monde. Donc, si je réfléchis bien, on ne juge pas aux apparences. Ce n’est pas un ange. Il ne vient pas du ciel. Cela dit c’est un loup, mais ça voudrait dire qu’il vient d’un autre monde ?!

-Eh ?
- Un ange, hein ? Alors comme ça, tu sais ce que c’est ? Non. Moi j’suis plutôt un chasseur.

Un chasseur ? Mais qu’est ce qu’il raconte celui là ? Dénaï connaissait les meilleurs recoins de chasse, et il ne l’avait jamais croisé une seule fois… Et encore, il n’avait jamais vu ce loup tout court. Et il vivait sur Madïan depuis son enfance. Il connaissait pas mal de monde, peut être pas tous mais pour sur, s’il était chasseur, il se serait croiser ne serait-ce qu’une fois non ? Non. Il n’avait pas l’odeur ni des Chamens, ni des Kazuls, ni des Neutres et donc il n’avait pas l’odeur de Madïan. Il avait une odeur bizarre, comme de métal, de gaz polluants et de truc bizarre… Encore une preuve qui montrait que ce loup blanc venait d’ailleurs ?

- Punaise, d’où tu sors… ?

Contenant un peu plus sa curiosité folle, il commençait vraiment, a se demander d’où il venait. Mais Dénaï fut a son tour submergé par une demie-tonne de question.

- Et puis What the hell, Mec! Où est ce qu'on est? Et puis t'es qui d'abord? Et qu'est ce que j'ai causé??... Et c'est quoi ces arbres étranges? Et puis c'est quoi ces rayures, putain !??...

- Tu sors vraiment d’autre part toi…

Dénaï fit une mine étrange, à la fois étonné, intrigué, intéressé, surpris…. Puis mince à la fin, si il recommençait à lui poser des questions sans cesse, on n’arriverait à rien !

- Une chose à la fois. Je m’appelle Dénaï, ces rayures se sont mon pelage c’est normal ‘kay ? Ici on est à Madïan ça t’dis rien ? Dans la forêt là où t’es arrivé par la grande porte dans le ciel en grand fracas de lumière et d’éclair !

Beaucoup de questions, trop peu de réponses, il avait décidé de répondre le premier, sinon il avait bien comprit qu’on n’arriverait à quedal. Reste à espérer qu’a présent se soit Dénaï qui obtienne enfin des réponses.

- " Punaise, d’où tu sors… ? "

- " Tu sors vraiment d’autre part toi… "

- " Une chose à la fois. Je m’appelle Dénaï. "

Deny? "Nier" ? Ils ont des noms aussi étranges que Scion, ici... Si ça se trouve...!

- " Ces rayures se sont mon pelage c’est normal ‘kay ? Ici on est à Madïan ça t’dis rien ? Dans la forêt là où t’es arrivé par la grande porte dans le ciel en grand fracas de lumière et d’éclair ! "

Blanc de noir [Kaos] -> Fini Kaosfinalbf7

- Que veux-tu dire, par " Madïan " ?

Madïan était un monde quand même bien étrange quand on vient de la terre. Peuplés d’animaux, dont trois grandes races dites « élues » possédant des pouvoirs. Deux grands clans, des intelligences surdéveloppées, des lieux louches… Ah, Madïan, n’oublions pas ses fameuses portes célestes qui s’ouvrent sur la Terre mais dont peu la trouve. Dénaï l’a longtemps cherché, tout simplement parce qu’il a longtemps cherché sa mère. Disparue à travers cette porte. Et quand soudainement cette même porte apparait, un loup blanc en sort, et le portail disparait. Juste incompréhensible… Lui qui pensait avoir enfin trouvé une occasion de retrouver sa mère…

Après quelques brèves explications sur où était le loup blanc, Dénaï constata vite que l’inconnu semblait… Mélancolique. Une lueur baignait les deux loups à cet instant, un vent s’engouffra dans leurs pelages contrastant l’un de l’autre. Blanc et noir. Des yeux aux couleurs complémentaires, bleu et jaune. Dénaï était plus grand que lui, il était étrange aux yeux du blanc, mais Dénaï trouvait normal d’apparence le loup en face de lui. Ils se toisèrent un instant, sans échanger un mot, puis l’autre loup reprit finalement :

- Que veux-tu dire par, « Maïdan » ?

Dénaï écarquilla un peu les yeux, puis soupira, non pas d’exaspération mais, disons, un sentiment étrange d’inquiétude. Il lui demanda d’une voix sérieuse, et interrogatrice :

- Tu… Tu ne viens pas de ce monde, n’est-ce pas ?

C’était désormais clair et net. Il venait d’ailleurs. Mais où ? Comment ? Dénaï avait laissé son énergie débordante et déballage de connerie de coté, le loup blanc n’était pas de ce monde, et semblait complètement perdu.

- Madïan. C’est le monde où je vis, où les loups, les chevaux, les félins et tous les autres animaux vivent ! Séparer en deux clans, Chamen, Kazuls, tu ne sais vraiment rien là-dessus ?

Dénaï regarda un peu de coté un moment, il se demandait, comme ce loup allait réagir. Mais d’abord il voulait lui aussi, savoir deux trois trucs.

- Mais toi, t’es qui ? Et tu viens d’où exactement ?

Deux loups, pleins de questions, peu de réponses, deux mondes différents reliés ensemble… Une situation comme on en voyait pas tout les jours…

- " Tu… Tu ne viens pas de ce monde, n’est-ce pas ? "

C'eût été comme une Révélation. Madïan. Kaos était bouleversé en son for intérieur, et plusieurs questions, inquiétudes commençaient à s'infiltrer à même son esprit. Comment retourner chez lui? Pourrait-t-il revoir les autres? Est ce qu'il pouvait reprendre son apparence humaine, vivre comme avant...? Ses yeux s'éteignirent de toute joie environnante. Il ne lui restait qu'une plénitude, un vide intersidéral dans son âme. Kaos était bouche-bée. Imperturbable, son comparse semblait continuer à lui expliquer tout les faits de ce monde. Kaos n'arrivait plus à se concentrer, flancha même d'une patte, prenant appui comme s'il était douloureux de même rester debout.

- " Madïan. C’est le monde où je vis, où les loups, les chevaux, les félins et tous les autres animaux vivent ! "

- Les loups...

Semblait répéter l'animal du bout des lèvres, les yeux grands ouverts, fixant sans retenue cet être devant lui. Son contraste ajouta:

- "Séparé en deux clans, Chamen, Kazuls, tu ne sais vraiment rien là-dessus ? "
- Je ne sais rien de là dessus...

répéta machinalement le loup de neige qui redressa les oreilles, saisi d'un frisson imaginaire. Alors... C'était vrai. Oui, toutes les preuves étaient là: Le manque de technologie, aucune odeur humaine... Et les couleurs étranges du loup devant lui. Oui, un loup. c'était ce qu'il était, avec un aussi long museau, une longue queue et haut sur ses pattes. Kaos ne savait plus. Ou alors l'information était trop importante que son subconscient n'arrivait pas à s'avouer, ou alors il débloquait, littéralement. Il opta pour la première solution, pourtant saisi d'un horrible mal de tête.

- Mais toi, t’es qui ? Et tu viens d’où exactement ?
Kaos ne savait plus. C'est dans une voix dénuée d'émotions mais confuse qu'il lâcha simplement, le regard absent.

- Je suis Kaos... Mais... Je... Je ne sais plus. Franchement j'arrive pas à y croire.

Hébété, il regardât par-dessus son épaule, couchant les oreilles, observant d'un œil dépassé toute cette végétation surprenant et inconnue. Il se résigna:

- Je ne comprends plus rien.

Doucement, dans un geste où on pouvait y deviner une question profonde, il se laissa tomber assis, une patte sur la tête, comme un humain l'aurait fait après une scène éprouvante. Il ne gémit pas. Il ne grogna pas. Il ne fit rien, demeura seulement stoïque, parfaitement immobile au sol. le cœur battant si fort qu'il résonnait même jusqu'à ses tempes, où l'afflux du sang se faisait de plus en plus fort. Il serra les crocs, tendit les muscles, mais abandonna bien vite. Il se détendit de tout son corps.

- York Shin, Terre. c'est de là que je viens.

Puis, il ouvrit grand ses yeux dorés, pour les planter dans ceux
du loup. Et si... Et si en fait il ne faisait que rêver?... Non. Non, tout avait l'air si vrai. Restait à savoir si.. mais oui, bien sur! Soudain saisi d'une impulsion, le louvard se mordit sans ménagement la patte,jusqu'à ce qu'un fin filet de sang en découle. Il demeura sidéré. Non. c'était bien réel. Ce n'était pas un rêve, ni une hallucination. Il redressa les oreilles, secoua sa patte blessée pour se débarrasser de la douleur. Il n'éprouvait plus rien. Seule une certaine solitude s'était mise à le ronger de l'intérieur. Il soupira:
- Qu'importe... Mec... Non. Deny, parle-moi de ce monde, sil-te-plaît.

C’était bien ce qu’il pensait… Ce loup était arrivé par hasard, malheureusement pour lui… Le pauvre semblait vraiment perdu, il ne savait plus où il était. On aurait presque pu dire qu’il se demandait presque s’il ne rêvait pas, ou s’il n’avait pas abusé de champignons hallucinogènes… En même temps, arrivé de nulle part et atterrir ici. Il y’a de quoi être sacrément surpris… Dénaï avait toujours vécut ici, tout lui paraissait normal jusqu'à maintenant, car aujourd’hui il avait découvert un truc qu’il n’avait jamais encore vu. Un loup venu d’ailleurs, d’un autre monde. Il existe donc d’autre monde que celui-ci ? Mince ! Pas possible…
Pendant que le jeune loup lui expliquait brièvement Madïan, il constatait que le blanc répétait mécaniquement la fin de ses phrases.

- Je suis Kaos... Mais... Je... Je ne sais plus. Franchement j'arrive pas à y croire.

Kaos ? Tiens, c’est pas une sonorité courante mais c’est pas mal ! Bon, Dénaï en savait un peu plus sur ce loup, Kaos donc. Il n’y croyait pas, mais que ne croyait-il pas ? Qu’un autre monde existait aussi ? Les loups ne sont pas censés connaitre l’astronomie, et donc pas les autres planètes, ils connaissent tout juste le soleil, la lune et les étoiles. Un autre monde alors était possible ? Et lui aussi n’y croyait pas ? Non c’était autre chose mais Dénaï ne pouvait pas le deviner. Le dénommé Kaos se mordit la patte jusqu’au sang, le loup noir devina bien qu’il pensait qu’il rêvait, il ne dit rien. Il put juste lire la confusion dans ses yeux, quand Kaos découvrit que ce qu’il vivait était bien réel.

- York Shin, Terre. C’est de là que je viens .

Terre? Peut-être le nom de l’autre monde. C’était bizarre d’appeler un monde avec le nom du sol m’enfin… York Shin ? C’est quoi ça ? Sa meute ? Une région ? Un lieu ? Va savoir mec, pour le moment tu pourras pas en savoir plus… Notre Kaos semblait bien trop perturbé pour expliquer plus clairement sa situation. Perdu, trop d’informations à la fois, trop de chose improbable.

- Qu’importe… Mec… Non. Dény, parle moi de ce monde s’il-te-plait .

Le loup blanc venait de lui demander toute l’histoire de Madïan en gros non ? Wahw. Dénaï s’assit, sachant que ça allait être un peu long, et puis on était en pleine nuit, il était un peu fatigué. Il bailla un coup et repris :

- Dé – na – ï. Pas Deny, tu le prononce mal. Enfin, qu’importe, assied toi deux minutes si tu tiens tant à tout savoir.

S’entama alors un long récit et monologue de Dénaï. Il ne put que lui transmette le savoir de ses parents mais ça devait être ça. Il raconta tout d’abord que Madïan était peuplé d’animaux comme eux, canidés, félins, équidés, poissons, insectes, reptiles… Tout le monde vivait tout à fait normalement d’après la chaine alimentaire, les règles des meutes ou ses propres règles de solitaire.

- Et puis un jour, il parait qu’ils sont arrivés…

Les bipèdes bien sur. Dénaï lui expliqua tout ce qu’il avait put faire, sans se douter une seule seconde que Kaos avait vécut ça, il continuait son récit, accompagner de quelques gestes de sa patte avant comme tout bon conteur. Il lui raconta les expériences, les gaz, l’apparition de capacités. La disparition des bipèdes.

- A vrai dire, depuis ce jour, c’est là qu’ils y eu l’histoire des « races élues ».

Chamen, Kazuls, Dragons, une relation plus que chaotique, des neutres et des solitaires comme Dénaï. A partir de là, l’histoire était assez plate. Il n’y avait plus eu grand-chose d’importants comme les bipèdes étranges. Il précisa qu’il ne savait pas comment ils étaient arrivés là, mais que peut être d’autres le savent.

- Mais perso, maintenant que t’es là, j’pense qu’il vienne d’un truc du même genre que ta porte chelou là…

Il leva la tête vers le ciel un instant, laissant l’histoire cogiter dans la tête de Kaos. D’ailleurs, comment allait-il réagir face à ça ?

- "Dé – na – ï. Pas Deny, tu le prononce mal. Enfin, qu’importe, assied toi deux minutes si tu tiens tant à tout savoir. "

- Niké, c'est du pareil au même!...

- "Et puis un jour, il parait qu’ils sont arrivés…"

- "À vrai dire, depuis ce jour, c’est là qu’ils y eu l’histoire des « races élues »."

- "Mais perso, maintenant que t’es là, j’pense qu’il vienne d’un truc du même genre que ta porte chelou là…"

- En cette forme, normalement, les autres me fuient, surtout après avoir vu le superbe

tatouage que je porter à la nuque, en forme de...

- ...Tiens?

- Attends attends attends... T'as bien dit... Pouvoirs? Quels genres de pouvoirs?

Le récit du jeune loup semblait intrigué au plus au point Kaos. Difficile d’imaginer que pour lui, ces choses qui lui paraissaient improbables, impossibles, irréalisable… C’était tout simplement inconcevable pour lui que tout ce que viens de lui raconter Dénaï pouvait seulement être possible. Normal, quand on vit sur Terre à cette époque, on ne s’attend plus à voir des loups, encore moins doté de pouvoirs, ni d’histoire de « races élues » et tout le bordel qui va avec. Les cinglés d’humains qui viennent faire des expériences louches et tortionnaires sur des animaux qui n’ont rien demandé à personne. C’est vrai qu’a avoir entendu les rumeurs sur les humains dans le passé, Dénaï ne les aimaient déjà pas, sans les avoir jamais vu. Appréhension et intuition. De toute façon, il n’y a pas sur Madïan pas vrai ?

Alors qu’il avait bien remarqué que Kaos semblait totalement absorbé par son récit, Dénaï failli lui demander comment était son monde, mais il se retint pour l’instant. Celui qui était perdu et qui avait de réponses à ses questions, ce n’était pas lui mais Kaos. D’accord, Dénaï ne le connaissait pas plus que ça mais il sentait que le loup blanc avait besoin de repère dans ce monde qui lui était inconnu. Et le jeune loup noir n’était pas du genre a laisser les autres en plan, bien qu’il n’accorde pas sa confiance à n’importe qui, il commençait déjà a bien aimé Kaos.

- Keh, si c'était le cas, pas très discret, leur entrée... Quoi qu'il en soit! ça m'étonne que tu t'es approché de moi comme ça. Et que t'as même répondu à mes questions...

Dénaï haussa les épaules distraitement. D’après lui, s’ils cherchaient a être discret, ils n’auraient pas fait toutes ces expériences dans ce monde non ?

- En cette forme, normalement, les autres me fuient, surtout après avoir vu le superbe tatouage que je porter à la nuque, en forme de...
- … Tiens ?

Le loup noir ria légèrement a ces paroles :

- Hé j’allucine ! Et j’te rappelle qu’en me voyant t’as faillit faire un arrêt cardiaque ! Alors question tatouages et marquages bizarres, j’pense quand même que j’te bats !

Surtout qu’a cet instant, Dénaï se demanda où était ce fameux tatouage, mais lui comme Kaos semblait se poser cette question. Bah… C’pas bien grave.

- Attends attends attends... T'as bien dit... Pouvoirs? Quels genres de pouvoirs?

Dénaï répondit du tac au tac :

- Des pouvoirs ? Mouaip, tout le monde des races élues en a un ici. Ça passe vraiment par tout et n’importe quoi j’t’assures ! Tiens regarde le mien :

Il se remit debout, et posa fermement sa patte gauche au sol. Il fit une mine de concentré quelques secondes, et souleva doucement sa patte sur sol jusqu’a son poitrail. Là, on put apercevoir un « flux électrique ». Partant du sol à sa patte. L’électricité crépitait et formait un petit chemin du sol aux coussinets bleus du loup. Dénaï maitrise et manipule l’électricité. Il rabaissa sa patte, le flux disparut et il posa son regard indigo sur Kaos.

- J’suis pas sur que t’ai un pouvoir si tu viens pas directement de ce monde, mais bon, ici tout peux arriver ! Là preuve t’es bien là…

La tension entre les deux êtres semblaient s'être dissipée, et une certaine franche camaraderie semblait plutôt prendre place. Ouais, Kaos l'aimait bien, ce loup. Outre ses conneries de côté, il avait les sens fins, avec une acuité assez hors du commun. Et puis il était grand, spécial - rayé rouge, mais bon! - des grands yeux bleus, complètement impossible pour les loups, ainsi qu'une sorte de tignasse argentée. Dénaï..., nier. Il venait de Madïan, ne savait rien de la Terre ou alors très peu. En bref, c'était le guide idéal. Son contraste éclata de rire:

- "Hé j’hallucine ! Et j’te rappelle qu’en me voyant t’as faillit faire un arrêt cardiaque ! Alors question tatouages et marquages bizarres, j’pense quand même que j’te bats !

Ouais, bon, il avait marqué un point là dessus. Cependant, ce n'était pas le dessin en tant que tel auquel il faisait allusion, mais bien à la signification d'une telle marque. En ville, voir un être avec une telle araignée doublée d'un numéro était très mal vu. Voire craint. Kaos avait souvent morflé, blessé à la nuque, et lorsque quelques personnes tentaient de venir à son secours, ils étaient secoués de terreur:

Il était de L'Araignée, il portait malheur, et il fallait le laisser crever. Enfin, à la réaction puérile de son comparse, Kaos n'en éprouva qu'un très léger pincement au cœur. Alors ici, il n'était plus personne. Il pourrait refaire sa vie ici si ça lui chantait...

- "Des pouvoirs ? Mouaip, tout le monde des races élues en a un ici. Ça passe vraiment par tout et n’importe quoi j’t’assures ! Tiens regarde le mien; "

Aussitôt, le loup sentit tout son corps secoué de frissons. Alors que Dénaï levait la patte, une très faible lumière commençait à l'animer. Bientôt, ce fut un véritable flux électrique et instable qui se mettait à zébrer le sol. La lumière qui en jaillit aveugla l'espace d'un instant le loup blanc qui se protégea en reculant la tête, surpris. Il tressauta:

- De... De l'électricité! ...C'est géant!

Puis, il se ressaisit et écarquilla les yeux, comme si l'évidence venait de lui assener un grand coup. Il coucha les oreilles les redressa en même temps que sa queue, très lentement, sans la moindre hâte, avantd e se crisper de partout. Il avait vraiment vu de l'électricité. C'était trop fort. Il s'approcha alors, un grand sourire striant son visage canin. Expression assez étrange pour l'animal, mais, Kaos agissait plus comme un bipède qu'un animal, désormais.

- Attends ... J'essaie!

Il avança une patte, aboya: - Archangel's Dawn! -

... Rien. Rien ne se produit. Ni même l'éclat orangé habituel qui se mettait à cerner Kaos, avant d'onduler comme des flammes, pour ensuite éclater en de longues raies instables et électriques formant de gargantuesques ailes. Rien. Même pas l'once d'une magie. Kaos se détendit sur le coup, un regard perplexe au visage, avant de plisser les yeux et de hausser un sourcil.

- Ça... c'est vraiment étrange.

Il se tourna en direction de Dénaï, la queue ondulant lentement de droite à gauche.
- Dénaï, 'Y a des règles pour se servir de son " pouvoir ", ici?...

- De... De l'électricité! ...C'est géant!

Le jeune loup sourit de tous ses crocs blancs et pointus, ouaip, il était bien fier de son pouvoir. C’est vrai, c’était super pratique de manier à sa guise l’électricité ! Bon même si pour le maitriser, il a du se taper d’énormes coup de jus, de brûlures et de choses en tout genre. Mais il avait persévérer, et maîtrisait l’art délicat de la manipulation d’élément. L’électricité, un atout non négligeable. Aussi bien pratique sur l’attaque que la défense ! Qui serait assez fou pour traverser un globe électrique qui protège le jeune loup ? Son pouvoir était d’un pratique incontestable…

Et de ce fait, Kaos en semblait vraiment surpris. Était-ce a cause du fait que Dénaï manipule l’électricité ou que ce dernier ai la possibilité de se servir d’un pouvoir ? Il n’aurait pas vraiment su le dire. Kaos côtoyait l’électricité tout les jours dans la ville, tandis que dans la nature, on ne connait cette force que sous forme d’orage et de coups d’jus. Savoir la manipuler ainsi était vraiment rare…

– Attends … J’essaie !

En général quand on essaye, c’est qu’on sait quel pouvoir on a. Cela voulait-il dire que Kaos en avait un également dont il connaissait l’existence ? Possible, sinon à quoi bon essayer de se concentrer sur un truc dont on ne connait pas l’existence ? Inutile. Donc Kaos devait avoir une capacité sur « Terre ». Dénaï le fixa et attendit.

- Archangel's Dawn! -

… ?

Un grand blanc en suivit cette expression étrange. Rien de chez rien n’arriva. En gros ça ressemblait à un échec critique.

- Hum. On dirait que c’est pas pour tout de suite !

Dénaï s’approcha de Kaos et observa sa patte en penchant sa tête.

- Y’avait quoi qu’était censé se passer là ?

Avant de n’avoir la réponse, Kaos l’interpella :

- Dénaï, 'Y a des règles pour se servir de son " pouvoir ", ici?...

Le concerné haussa les épaules et semblait réfléchir.

- Bah… Tu dois connaitre ton pouvoir c’est sur. Et puis savoir comment l’activer. Parfois sous l’impulsion de la colère ou de la peur, il s’active tout seul mais autrement… ‘Puis j’suppose que tu dois avoir suffisamment d’énergie, et de concentration…

Le loup noir citait les conditions dans lesquelles la plupart des loups utilisait leurs pouvoirs. Certes, chez certains, le pouvoir était d’accorder la météo a l’humeur, la couleur des yeux au temps. Inutile un peu, mais la preuve d’un pouvoir qui « fonctionnait seul ». Peut être que celui de Kaos était de ce genre là ? Nan sinon il aurait pas essayer d’activer de lui-même ce mystérieux pouvoir qui semblait n’en faire qu’a sa tête aujourd’hui…

- Hum. On dirait que c’est pas pour tout de suite !

Ça... Ça n'a aucun sens! L'absence d'Arku, l'absence du tatouage, qui plus est l'absence de Nen. Mais ce dit Nen, cette technique grandiloquente, ne provient-t-elle pas de mon Aura? L'Aura étant désignée comme l'âme de son possesseur...

Est-ce que cela signifierait d'une qu'elle conque manière que je n'aurais pas d'âme en ce monde? Que je ne serais qu'un spectre? Si c'est bien le cas, cela explique la gravité différent, l'aisance de déplacer mes pattes. Mais c'est tout de même absurde, s'imaginer que l'un peu se servir de l'électricité, alors que l'autre, ne parvient même pas à faire une étincelle de lumière.

J'ai l'horrible impression de n'être qu'un faible dans ce monde... Il ouvrit soudainement les yeux. Néanmoins, y a un aspect positif: Les gens ne jugent pas mon appartenance animale. Les hommes n'existent pas ici. Enfin que l'on croit, mais je ne capte aucune odeur de chair, ce qui confirmerait peut-être mon hypothèse. Y aurait-t-il une quelle conque civilisation, ici, dans ce monde Maddie-Yan ou qu'importe comment l'appelle-t-on? Ou alors sont-t-ils en mode sauvage, meutes, clans, groupes, patriarcales ou Matrilinéaires...

Tch, j'ai l'impression de faire un bond dans le passé!

- " Bah… Tu dois connaitre ton pouvoir c’est sur. "

- Évidemment,

- " ... Et puis savoir comment l’activer. Parfois sous l’impulsion de la colère ou de la peur, il s’active tout seul mais autrement… ‘Puis j’suppose que tu dois avoir suffisamment d’énergie, et de concentration… "

L'Activer, c'est simple. L'énergie on s'en bat, et les émotions, j'y vois pas l'intérêt....

- Génial.

- J'suis piégé dans un monde inconnu, où la gravité est devenu folle et où je ne peux même pas me défendre comme il se doit.

- GÉ-NIAL.

° Tsé, ça y est, y débloque… °

Dénaï ne fut aucunement surpris de sa réaction ironique et un temps soit peu, énervée ? Mouais, énervé de ne pas comprendre ni comment il était arrivé là, ni pourquoi il était là, ni à quelle époque dimensionnelle, et encore moins comment fonctionnait ce monde. Comme si l’on lâchait un léopard apprivoisé en plein milieu d’une jungle pour la première fois sans jamais lui avoir rien n’apprit. Il devient fou, il meurs de faim ou se fait dévorer par un de ses congénères. Ne pensez pas qu’un animal se suicide, en général ils ont bien trop d’honneur pour ça. Et l’instinct de survie est bien trop fort…

- Génial.
- J'suis piégé dans un monde inconnu, où la gravité est devenue folle et où je ne peux même pas me défendre comme il se doit.

Belle déduction en perspective mon gars. En effet, dans un monde inconnu, la gravité folle ? Mouais ça reste à voir. Quand on a vécut ici toute notre vie on a du mal à voir la différence… Un monde où il ne peut pas se défendre ? Tsé, et ceux qui avait un pouvoir inutile, s’en plaignait-il ?

- GÉ-NIAL.

° Mouais s’tu l’dis… °

- Wow wow, reprends toi hein. Y’en a qui sont pas capables de se défendre non plus, et pourtant y survivent très bien. Et si tu en si convaincu, t’énerver ne te servira pas plus que ça.

C’est vrai quoi. S’énerver ne résous jamais les problèmes. Mieux vaut faire fonctionner ses méninges plutôt que de pester contre son sort. Et à ce sujet, Dénaï était plutôt bon pour élaborer des plans. Mais là il ne s’agissait pas tout à fait du même genre de situation. Reprenons les éléments un par un, du début. Mais d’abord, calmons cet esprit embrouillé.

- Bon écoute, t’es sympa comme mec, sérieux. Mais si tu veux que j’t’aide, va falloir que tu t’aides aussi. Alors positivise un minimum, rien n’est jamais désespéré.

Inutile de s’énerver et de glacer les relations à cause de Kaos qui pestait contre sa situation, comme s’il cherchait un coupable. Hé, soit c’est la faute de tout le monde, soit c’est la faute de personne point. Et puis, Dénaï n’était pas du genre à prendre la mouche pour ce genre de chose, contrairement à certains autres qui se seraient sentit visé a tort. Cela dit, il tenait à mettre les choses au clair.

- Pour retourner d’où tu viens, tu dois faire comme quand tu es venu. Donc, y c’était passé quoi exactement à c’t’instant ? Tu faisais quoi ? T’étais avec qui ? Tu pensais à quoi ?

Il était important de réunir des informations, des indices, des indications pour savoir où quand et comment, Kaos avait de son monde à celui-ci. Et de ce fait, comment pourrait-on faire pour le ramener.

- " Wow wow, reprends toi hein. Y’en a qui sont pas capables de se défendre non plus, et pourtant y survivent très bien. Et si tu en si convaincu, t’énerver ne te servira pas plus que ça. "

- Comment...?

- " Bon écoute, t’es sympa comme mec, sérieux. Mais si tu veux que j’t’aide, va falloir que tu t’aides aussi. Alors positivise un minimum, rien n’est jamais désespéré. "

- Argh... T'as raison. J'suis désolé. C'est juste...Un peu trop pour mon cerveau, fm...

- " Pour retourner d’où tu viens, tu dois faire comme quand tu es venu. Donc, y c’était passé quoi exactement à c’t’instant ? Tu faisais quoi ? T’étais avec qui ? Tu pensais à quoi ? "

- Bordel ... Attends que j'me souvienne...

- Toute ma journée, que tu veux?

Alors j'me suis levé ce matin, dans mon appartement. Jour de repos, l'idéal, j'comptais passer une grasse-mat de roi, jusqu'à ce que j'entendis Lufia m'appeler. J'ai gobé un p'tit déj', on a discuté de pleins de trucs - on a parlé de son nouveau travail, du mien, de nos jobs en parallèle et on s'est un peu plaint de son patron qui refusait de lui donner des congés - puis après on a ouvert le télé, regardé quelques nouvelles distraitement. De mon côté, j'envoyais un message à la bande via cellulaire - un petit appareil humain qui permet de parler et de discuter aux autres - et puis j'suis sorti dehors après avoir pris une bouteille d'eau. La semaine avait été un peu dérangeante, tu sais: J'ai rencontré des chimères, une louve bleue et on a pas mal couru, j'me suis blessé un peu partout et en une semaine j'ai passé l'équivalent d'une vie humaine. Ensuite... Ensuite j'suis rentré dans un café au hasard, j'ai commandé quelques trucs et après...

- Après j'sais plus...!

C'est noir, noir comme si rien n'était jamais arrivé.

Et oui. Positiver était un fait qui faisait partit de la vie du jeune loup noir et rouge. Ne jamais désespérer, toujours s’accrocher, ne jamais rien lâcher. Paniquer ne fait qu’embrouiller les idées, et les idées, il en a besoin pour réfléchir. Donc, il laissait la panique de coté, et souvent, il prenait les choses d’une manière moins anxieuse que la normale. C’était ça son état d’esprit. Quel que soit le moment. Les montées d’adrénalines, le risque, le danger… Il en est peu souciant mais pas inconscient.

C’est bien ce qu’il tentait de transmettre à Kaos, cet état de non souciance, et de positivisme. Pour réfléchir, il faut avoir les idées claires. Et ce n’était pas en pensant dramatique ou bouleversé qu’on trouve une solution.

- Argh... T'as raison. J'suis désolé. C'est juste...Un peu trop pour mon cerveau, fm...

Un sourire satisfait apparut sur le visage du loup noir :

- Voila la réponse que j’attendais.

Oui, voila l’once d’espoir qu’il voulait. Voila ce qu’il espérait obtenir de Kaos. Bon maintenant qu’il avait réussit à faire avancer les choses moralement, il se dit qu’il ferait mieux de bien tendre l’oreille pour ne manquer aucun détail ni aucun indice. Il ne s’agissait pas de laisser passer l’occasion de résoudre cette énigme étrange…

- Bordel ... Attends que j'me souvienne...
- Toute ma journée, que tu veux?
- Si y a des points qui t' semblent obscurs, n'hésite pas à m'interrompre.

Dénaï conserva son sourire amical à présent et hochât la tête. Rassurer de voir le loup blanc reprendre un peu de moral. Bon par contre il sentait qu’il allait se poser beaucoup de questions sur les détails du récit. Toute une journée passée dans une vie humaine, pour un loup ça doit en susciter des interrogations… Et en effet, lors de son récit, Dénaï se vit forcer d’interpréter les choses au point de vue d’un loup…

° Appartaquoi ? Hm, surement la manière d’appeler sa tanière… Mouais jour de repos… Lufia ? Sans doute une amie. Nouveaux travail ? Y doivent parler de leurs rangs de meute non ? Le patron qui refuse de donné des congés ? C’quoi ça … Le maître du rang ? Mouais un truc du style … Ouvert la télé ? Ouhla ça commence à s’embrouiller … Comment veut-il qu’on regarde des nouvelles ? WOW WOW une minute … Un appareil HUMAIN qu’il a dit ? Une bouteille d’eau ? L’équivalent d’une vie humaine ? Mais ça veut dire qu’y a des humains dans son monde encore … Un café ? C’quoi c’truc ? Décidemment, son monde ne ressemble vraiment pas au mien on dirait… °

- Après j'sais plus...! C'est noir, noir comme si rien n'était jamais arrivé.

- Ouai ouai ok, mais dis voir, ça veut dire que… Que y’a encore des humains dans ton monde ? Hé y te font rien ? ‘Fin t’as l’air de vivre normalement parmi eux… Mais j’comprends pas, quand y sont venus ici ils … Rah, vas-y explique voir deux trois trucs là, j’capte pas tout …

C’était clair que quand Dénaï pensait les humains disparut de ce monde, et donc des autres, vu qu’il apprit récemment qu’il existait un autre monde, et qu’il pensait également que les humains haïssaient les loups, ce qui était vrai, mais dont il ne se doutait pas le moindre du monde que les loups se changent en humain dans l’autre monde… Y’a de quoi s’y perdre !

- Quoi qu’il en soit, il nous manque une pièce du puzzle …

Ajouta-t-il avant que Kaos n’entame ses explications. Oui, il manquait quelque chose, mais quoi ? Dénaï promit d’y réfléchir une fois les explications en tête.

Okay. Vraiment j'suis un imbécile. À quoi je pense! Je m'adresse à un animal sauvage, là! Il doit vraiment être perdu, ses yeux me fixent avec tellement de points d'interrogations que j'ai l'impression de me noyer dedans! Bon, autant reprendre le récit depuis le début, sinon, on s'en sortira jamais! Mh, j'me demande ce que Arku dirait s'il était là... Un truc du genre j'imagine:

" Eh oh, relaxe, il semble faire des associations avec son monde; Par pitié ne me rappelle pas cette journée nulle! Ça me met la mort à l'âme, triple imbécile! "

Arku, pauvre vieux... Où que tu sois mec, j'espère que tu t'inquiètes pas trop...

- Ouai ouai ok, mais dis voir, ça veut dire que… Que y’a encore des humains dans ton monde ? Hé y te font rien ? ‘Fin t’as l’air de vivre normalement parmi eux… Mais j’comprends pas, quand y sont venus ici ils … Rah, vas-y explique voir deux trois trucs là, j’capte pas tout …

- Ha ha, bien-sûr, désolé! C'est mon quotidien, et j'dois me rappeler que tu dois rien y comprendre.

- Vois-tu, j'habite dans un monde où les arbres sont une espèce rare, où l'herbe n'est plus, où toutes races dite élues kicked the bucket depuis un bail déjà. Les seuls animaux susceptibles de rencontrer sont des chats, des chiens bref tous des animaux sophistiqués. Les bêtes sauvages sont marqués en lettre de sang sur la liste rouge. Ils sont à éliminer le plus possible. Alors, oui, si les choses prenaient leur cours normal, j'aurais craché mes entrailles depuis un moment...

- Mais les gouverneurs de ce monde ne sont pas des animaux. Ce sont ces soi-disant bipèdes qui dominent tout. Rongés par l'avarice, ils font tout pour arriver à leur fins. Ils sont même prêt à se dévorer entre eux pour prouver à l'autre qui est le plus fort. Rien à voir avec ton monde j'imagine. Deux trois jappements et on sait qui est l'alpha des deux. Les humains ont peur d'être seuls, alors ils essaient de se dominer mutuellement pur se valoriser d'eux même. Comme quoi, le malheur des uns fait le bonheur des autres.

- J'imagine que tu dois encore te demander comment je fais pour survivre dans ce milieu hostile: Eh bien, c'est très simple! Les hommes sont très cruels et tout, mais ce ne sont que des carapaces. Ils sont aussi douillets que des petits oisillons venant à peine d'éclore. Ce qui facilite la tâche, surtout, c'est le fait qu'ils soient aveugles.

Les hommes ne sont pas comme nous. Ils sont lents, patauds, se prennent pour une race supérieure alors qu'ils sont la race inférieure.

Ils ne peuvent pas courir longtemps,ils ne savent pas sauter, n'ont pas de crocs pour mordre, seulement des dents semblables à des chevaux. Ils n'ont pas de " sixième sens " que les animaux portent à même leur naissance, et ce depuis des générations. Ils ne voient que ce qu'ils veulent voir. Ainsi, il est facile de berner leur instinct en rétractant la pupille de notre œil. Ça paraît idiot, mais crois moi. L'homme ne peut pas faire cela, alors, passant les limites de son imagination, il nous aperçoit comme l'un des leurs.

- Mais y'en a, des types qui voient. Ils portent sur leurs yeux des transformateur de visions - des lunettes, en d'autres mots - qui permettent d'identifier la vraie forme des habitants. Ces mecs, s'ils te voient, t'es cuit: Ils te bondissent dessus jusqu'à t'arracher le cœur. On appelle ces types les "Escouades anti-parasites", " anti-pars' " pour les gens plus intimes.

- En d'autres termes, en évitant les escouades et en vivant parfaitement dans ce monde tirant un peu du n'importe quoi, on vie aisément: Comme moi! Je vis en bonne santé en chapardant nourriture et objets de valeur pour me faire une vie!

- C'est tout! Des questions?

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- Ha ha, bien-sûr, désolé! C'est mon quotidien, et j'dois me rappeler que tu dois rien y comprendre.

Mouais en effet, le jeune contraste du loup blanc n’y comprenait pas grand-chose. C’est un animal sauvage, il ne connait rien de la technologie, des métropoles, des humains et de la vie des animaux sur terre… Tous ce que Kaos disait semblait être une autre langue parfois… Mais bon, puisque que le blanc allait visiblement donner des explications à la demande de Dénaï, ce dernier s’assit et fixa Kaos, attentif et intéressé. Prêt à ne manquer aucun détail de la description de ce qu’était la « Terre ».

- Vois-tu, j'habite dans un monde où les arbres sont une espèce rare, où l'herbe n'est plus, où toutes races dite élues kicked the bucket depuis un bail déjà. Les seuls animaux susceptibles de rencontrer sont des chats, des chiens bref tous des animaux sophistiqués. Les bêtes sauvages sont marquées en lettre de sang sur la liste rouge. Ils sont à éliminer le plus possible. Alors, oui, si les choses prenaient leur cours normal, j'aurais craché mes entrailles depuis un moment...

Rien qu’a cette déclaration lugubre, Dénaï coucha les oreilles... Pas de verdures, plus d’animaux sauvages, encore moins des races élues comme ici… Il semblerait que les seuls alors à vivre sur Terre soient les animaux domestiques et les humains. Rien qu’a cette idée, Dénaï sentait une sorte d’oppression en pensant à la Terre.

- J'imagine que tu dois encore te demander comment je fais pour survivre dans ce milieu hostile: Eh bien, c'est très simple! Les hommes sont très cruels et tout, mais ce ne sont que des carapaces. Ils sont aussi douillets que des petits oisillons venant à peine d'éclore. Ce qui facilite la tâche, surtout, c'est le fait qu'ils soient aveugles. Les hommes ne sont pas comme nous. Ils sont lents, patauds, se prennent pour une race supérieure alors qu'ils sont la race inférieure. Ils ne peuvent pas courir longtemps, ils ne savent pas sauter, n'ont pas de crocs pour mordre, seulement des dents semblables à des chevaux. Ils n'ont pas de " sixième sens " que les animaux portent à même leur naissance, et ce depuis des générations. Ils ne voient que ce qu'ils veulent voir. Ainsi, il est facile de berner leur instinct en rétractant la pupille de notre œil. Ça paraît idiot, mais crois moi. L'homme ne peut pas faire cela, alors, passant les limites de son imagination, il nous aperçoit comme l'un des leurs.

En voila une bonne nouvelle… Les loups auraient donc une chance de s’en sortir parce que les humains ne sont en fait que des larves, imbéciles et vaniteux ? Mouais, ça tient largement debout… Pas d’endurance, pas de crocs pas de griffes non plus. Pas de sixième sens, naïfs… A cette description, notre jeune loup noir commençait à se demander comment la Terre fonctionnait avec des idiots pareils, comment des idiots peuvent-ils cohabiter avec des idiots ? Ca, il ne le savait pas mais apparemment, ils trouvaient un moyen de s’en sortir, entre idiots on doit se comprendre nan ? Mais Dénaï sentit qu’il y avait autre chose de terrible sur terre, a cela, Kaos retroussa légèrement son museau.

- Mais y'en a, des types qui voient. Ils portent sur leurs yeux des transformateur de visions - des lunettes, en d'autres mots - qui permettent d'identifier la vraie forme des habitants. Ces mecs, s'ils te voient, t'es cuit: Ils te bondissent dessus jusqu'à t'arracher le cœur. On appelle ces types les "Escouades anti-parasites", " anti-pars' " pour les gens plus intimes. En d'autres termes, en évitant les escouades et en vivant parfaitement dans ce monde tirant un peu du n'importe quoi, on vie aisément: Comme moi! Je vis en bonne santé en chapardant nourriture et objets de valeur pour me faire une vie!

Un frisson d’effroi parcourut l’échine dorsale du jeune loup. Des hommes apparemment plus intelligents et surtout plus cruels existent. Les anti-parasites ? Tseuh, sympa pour les « parasites »… Mais pourquoi ? Pourquoi les hommes veulent-ils tuer les animaux sauvages ? En détruisant leurs habitats naturels, ils ont déjà tué des dizaines de milliers d’animaux qui ne demandaient rien à personne non ? Ont-ils besoin d’exercer leur soit disante supériorité ? C’est sans doute cela… Dénaï en avait froid dans l’dos.

- C’est tout ! Des questions ?

Dénaï n’y croyait pas… Comment Kaos avait-il réussit à survivre, même a vivre tout court dans ce monde qui parait un véritable enfer ? Et puis, pourquoi les humains agissent-il comme ça ?

- Kaos… Tous les humains sont-ils ainsi ? Est-ce que beaucoup de loups arrivent a survivre sur terre ? Et toi, tu n’en a pas assez de vivre caché sans cesse ?

Soudainement, Dénaï eu une pensée pour sa mère. Quand il était plus jeune, elle disparut par la même porte où était arrivé Kaos. Il en conclut qu’elle devait se trouver sur Terre alors… Il eu soudainement peur au fond de lui-même. Peut être cette expression d’effroi se lisait dans son regard bleuté, il espérait a cet instant, que sa mère soit encore en vie…

À chaque phrase de son modeste monologue, Dénaï semblait éprouver quelque chose semblable à du dégoût, de la peur... À chaque parole, il se rembrunît, plissant les yeux, serrant les crocs. Ohh? Avait-t-il un relative family venant de la Terre? À priori non, car il ne comprenait pas le charabia humain. Kaos, quant à lui, semblait jouer avec ses mots.

Oui, la Terre. Un monde merveilleux, fantastique où chaque jour différait de l'autre. Fabuleux, voire! Oui, car, évidemment, à ses yeux d'animal presque sophistiqué, la terre, la ville et toutes ses composantes avait de quoi être admiré!... Mais, aux yeux d'un animal sauvage? Qu'en était-t-il? On ne pouvait dire. Après tout, il demeurait quelques zones d'ombres et quelques données inconnues qui pouvaient brouiller toute l'histoire. Mais au regard de Dénaï, il n'y avait aucun doute: Il avait des affinités avec la Terre, indirectement ou pas.

« Kaos… Tous les humains sont-ils ainsi ? Est-ce que beaucoup de loups arrivent a survivre sur terre ? Et toi, tu n’en a pas assez de vivre caché sans cesse ? » demanda l'animal ébène aux marques rouges, décontenancé.

Kaos pointa les oreilles vers le haut, surpris. ... C'était quoi, cette question? Il ne pouvait pas vivre autrement quitte à se faire pincer! Et après, bonjour la crédibilité! Il était tellement tête-en-l'air que c'était toujours lui qui se prenait les balles en premier. ... Est ce qu'il en avait assez, de vivre comme il le faisait chaque jour? Est-ce qu'il aurait aimé vivre comme avant, comme un simple animal sauvage où il pourrait vivre d'une compagne, d'une meute et d'un espace bien rangé?... Son sourire s'agrandit à cette pensée.

- Non. répondit-t-il alors, tranchant. Non pour les deux questions. Tout les humains sont rongés par l'avarice à un détail près: Quelques représentants d' leur espèces ont des yeux pour voir, ainsi que des sens surdéveloppés pour comprendre: Néanmoins, ils vivent reclus de la société, ou alors tout simplement terrés dans leurs habitations. On y peut rien, avec l'homme, si t'es différent, tu t' terres. Même principe qu'un Alpha / oméga.

Il haussa les épaules, comme s'il venait de réciter quelque chose appris par cœur, comme si aucune émotion ne pouvait se lire entre les lignes. Lorsqu'il rouvrit les yeux, un éclat nouveau s'y lisait. Un éclat presque hostile, bestial. Il plissa ces derniers.

- Les Chimères qui apparaissent de temps à autres au beau milieu de la rue sont loin de passer inaperçus. Tout d'abord, ils ne savent généralement pas se tenir sur deux pattes, chancellent à chaque occasion, et puis c'est sans dire leur expressions faciales semblables à celles d'un enfant. .... Gnii.. Comment expliquer?... Bah vois-le ainsi: Plus l'être humain grandit, plus il tente de contenir ses émotions pour lui même, paraître le plus amorphe possible. C'est un fait: Être émotif dans leur monde est signer son arrêt de mort. Plusieurs Chimères ne vivent pas aussi bien que moi. Manque de bol, ils se font chopper par les types qui voient et alors là c'est " Adios la vie, j' crève! "

Kaos fui légèrement le regard, non pas haineux, ni triste au déçu. Une expression fade , âpre. Un peu perdu. Après tout, il n'avait jamais eu cette soudaine impression de liberté. À chaque bouffée d'air, il semblait renier son existence de loup.

- Ça, c'en est une, de question stupide! plaisanta-t-il, alors que l'on voyait très clairement son plus ou moins sourire crispé.

- Je t'ai dit clairement qu'il n'y a pas de végétation ou de forêt où je pourrais me terrer pour vivre tranquillement. Jusqu'à aujourd'hui, je n'avais aucune connaissance d'un monde tel que "Médiane" ! Vivre caché est mon quotidien, je n'éprouve aucune répulsion envers ce que j'fais tout les jours... Cela dit... ( ses yeux luirent d'un éclat diabolique, ce qui trahissait sa voix ) Cela dit je n'ai jamais dit que j'ai toujours accepté de vivre dans c'monde complètement marginal. J'ai même tenté de me tuer une fois.

Un ton sans équivoque. Il abandonna toute mimique dépressive pour se redresser, planter son regard or dans les deux billes azures de son interlocuteur.
- Le plus ironique de la chose, c'est que j'ai été " sauvé " par un humain ! Dès lors, j'lui ai promis de l'assister dans tout ce qu'il fait, et ce, sans exception. Il ne reste plus aucun loup sur terre. Même moi, j' suis devenu un chien!... Or J'en serais pas là si je n'avais pas insisté, mais c'est ce que j'ai vécu, c'est ce que j'ai choisi. Alors les autres, maintenant, j'm'en bat.

Il secoua tout doucement son corps mettant ses idées en place par la même occasion.
- C'est la loi de la jungle; on tue pour survivre sinon on se fait tuer. Voilà les vrais mots pour décrire la Terre.
Kaos fendit l'air de sa queue, baillât à s'en décrocher la mâchoire. C'qu'il avait soif tout d'un coup!...

- Conclusion: Toi, t'habites le Paradis tandis que moi je vis un enfer. Mais j'ai jamais dit que ça me plaisait pas...

Individu terrifiant, oui. Il le savait. Il était différent des autres spécimen de son espèce. Il avait trop évolué. Ainsi relâché dans la nature, en moins d'une semaine il serait foutu. Il 'setouffa presque soudainement, adoptant des mimiques niaises voire maladroites.
...
- ... ... Eh?... Woah!! Désolé! J'me suis emporté! Bordel y' a que moi pour faire un speech si long!
Imbécile? Qui a dit imbécile!? Nah, il était juste un peu endormi!

- Non. Non pour les deux questions. Tout les humains sont rongés par l'avarice à un détail près: Quelques représentants d' leur espèces ont des yeux pour voir, ainsi que des sens surdéveloppés pour comprendre: Néanmoins, ils vivent reclus de la société, ou alors tout simplement terrés dans leurs habitations. On y peut rien, avec l'homme, si t'es différent, tu t' terres. Même principe qu'un Alpha / oméga.

Woah. Ah oui quand même… C’tait sympa la Terre a première vu hein… Sympa si on veut crever en vitesse grand V. Mais purée, qu’est ce qui retiendrait un loup sur ce genre d’endroit ? Qu’est ce qui empêche un loup de reprendre sa liberté ? De vivre libre dan les grands espaces comme il l’entend ? Ah oui, plus de grands espaces sur Terre. Dénaï retient rapidement les choses, notamment que sur Terre il n’y avait plus une once de verdure…

- Les Chimères qui apparaissent de temps à autres au beau milieu de la rue sont loin de passer inaperçus. Tout d'abord, ils ne savent généralement pas se tenir sur deux pattes, chancellent à chaque occasion, et puis c'est sans dire leur expressions faciales semblables à celles d'un enfant. .... Gnii.. Comment expliquer?... Bah vois-le ainsi: Plus l'être humain grandit, plus il tente de contenir ses émotions pour lui même, paraître le plus amorphe possible. C'est un fait: Être émotif dans leur monde est signer son arrêt de mort. Plusieurs Chimères ne vivent pas aussi bien que moi. Manque de bol, ils se font chopper par les types qui voient et alors là c'est " Adios la vie, j' crève! "

- Sympa purée…

Le jeune loup noir et rouge ne put s’empêcher cette remarque. Être pourchassé ainsi, l’obligation de contenir progressivement ses émotions… Mais comment ? Pourquoi ? Pourquoi ne peut-on pas afficher un sourire gratuitement ? La joie n’existerait-elle plus dans ce monde étrange et cruel qu’était la Terre ? Ben bonjour les relations sociales avec ça… Kaos lui parla ensuite un peu de sa situation, ce qu’avait demandé Dénaï. Il vivait caché, reclus, mais ce n’était pas quelque chose qui semblait lui pourrir l’existence quand il en parlait, même s’il lui fit la révélation qu’il a déjà tenté de se tuer. A cet instant, Dénaï coucha les oreilles. Comment peut-on vivre dans un monde qui nous donne l’envie de se tuer ? La notion de suicide chez les loups sauvages n’existait pas.

- Conclusion: Toi, t'habites le Paradis tandis que moi je vis un enfer. Mais j'ai jamais dit que ça me plaisait pas...
- ... ... Eh?... Woah!! Désolé! J'me suis emporté! Bordel y' a que moi pour faire un speech si long!

Un petit rictus amusé passa sur les lèvres du loup noir.

- T’es quand même un drôle de mec quand j’y repense.

A ne pas prendre au sens péjoratif du terme loin de là ! On traitait souvent Dénaï de loup étrange et différent parce qu’il était souvent dans les nuages. Alors les loups bizarres s’entendent bien entre eux non ? Et puis, il commençait vraiment a bien l’aimer, ce Kaos. Mais sa vie ici ce ne serait pas une mince affaire, car oui pour l’instant, il va devoir rester là. Car cette porte ne semblait pas repointer le bout de son nez… Et Kaos tout seul, ici ? Il signe son arrêt d’mort le pauvre ! C’est pour cela, que Dénaï se redressa quelque peu et propose :

- Tsé, en tout cas ta porte magique là, elle va pas réapparaitre avant un moment j’crois. Et tout seul sur Madïan, c’est comme si je serais tout seul sur Taire. Alors bon, ça te dis de rester quelques temps avec l’abominable loup noir aux rayures rouges que j’suis ?

Il afficha un sourire amical et sincère. Il se rappelle très bien la réaction de Kaos quand il avait vu Dénaï la première fois, effaré par ses rayures rouges… Et puis, il sentait que ça pourrait être bien marrant de trainer quelques temps avec le loup blanc venu d’ailleurs… Oh oui, très marrant !

« T’es quand même un drôle de mec quand j’y repense. »

« Tsé, en tout cas ta porte magique là, elle va pas réapparaitre avant un moment j’crois. Et tout seul sur Madïan, c’est comme si je serais tout seul sur Taire. Alors bon, ça te dis de rester quelques temps avec l’abominable loup noir aux rayures rouges que j’suis ? »

- Okay! Pas de problème, et puis c'est vachement sympa de m'aider.

- Et puis, franchement, on s'y habitue, à tes rayures!

Ce qui n'allait pas tarder à arriver...

TO BE CONTINUED . . .

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